Très souvent, les pilotes de drones envisagent de livrer non seulement des images aériennes, mais aussi des projets de cartographie. Dans ce domaine, les nouveaux venus se heurtent généralement à la difficulté de géoréférencer avec précision les images par rapport aux coordonnées du monde réel. C’est à ce stade que la cinématique en temps réel (RTK) entre en jeu.
Grâce à la technique RTK, les pilotes de drones peuvent obtenir un positionnement précis au centimètre près, car le drone reçoit les corrections GNSS pendant le vol. Il existe de nombreux drones prêts pour le RTK sur le marché, mais un drone seul ne garantit pas la précision d’un levé. Au-delà de l’appareil lui-même, les paramètres de la mission, les conditions environnementales ainsi que le nombre et l’emplacement des points de contrôle au sol jouent tous un rôle dans la précision de la cartographie.
Pour ceux qui se lancent dans la cartographie par drone, voici un aperçu des facteurs de base à prendre en compte. Si vous souhaitez approfondir le sujet, n’hésitez pas à discuter de tous les facteurs de précision sur le Forum communautaire ou avec notre équipe d’assistance dédiée.
Paramètres de la mission
Si votre contrat exige un certain niveau de précision centimétrique, vous devrez réfléchir à plusieurs paramètres de mission pour y parvenir. La résolution de l’image, l’altitude et le chevauchement des images doivent faire partie de votre processus de réflexion lorsque vous créez des cartes précises.
En d’autres termes, des images à plus haute résolution produiront de meilleures données. Pour ce faire, vous devez utiliser un appareil photo doté d’une haute résolution en pixels. La résolution minimale requise est de 12 mégapixels, l’idéal étant une résolution de 20 mégapixels. La résolution de la caméra, ainsi que l’altitude à laquelle vous volez, affectent fortement la précision.
Si vous choisissez de voler plus haut, vous pouvez couvrir de plus grandes zones en moins de temps mais avec moins de précision. Voler plus bas prendra plus de temps mais améliorera considérablement les résultats. Pour cette raison, voler plus bas est la meilleure option pour améliorer la précision de la cartographie.
Un autre paramètre de la mission à prendre en compte est le chevauchement des images. En général, un chevauchement plus important permet d’éviter les lacunes éventuelles dans l’imagerie dues aux rotations de la caméra, à l’inclinaison, à la hauteur de vol et aux variations du terrain. Les temps de vol augmentent au fur et à mesure que le chevauchement s’accroît, mais cela en vaut la peine pour une plus grande précision. Un bon point de départ est un chevauchement latéral d’au moins 60 % et un chevauchement frontal de 75 %, pouvant aller jusqu’à 85 % dans les cas difficiles.
Conditions environnementales
Les conditions météorologiques et les obstacles sont deux considérations environnementales qui doivent vous préoccuper lorsque vous recherchez une cartographie précise à l’aide d’un drone.
Dans la mesure du possible, évitez de voler les jours de vent fort, de nuages denses ou ondulants ou de smog. Bien que de nombreux drones puissent voler par grand vent, il est préférable d’éviter les vents de plus de 7 mètres par seconde (15 mph).
Lors de la cartographie dans ou près des villes, évitez les structures élevées telles que les gratte-ciel et autres constructions hautes dans le « canyon urbain ». Les bâtiments peuvent bloquer les signaux GNSS et provoquer des interférences par trajets multiples, ce qui entraîne des données inexactes.
Points de contrôle au sol
Les GCP sont le dernier élément à prendre en considération. Les points de contrôle au sol sont essentiellement des marqueurs disposés sur la zone à cartographier et qui servent de points de référence. Les GCP représentent des points dont les coordonnées sont précises sur le terrain. Comme les emplacements des GCP sont connus, les images prises par votre drone peuvent utiliser ces informations pour recalibrer l’emplacement enregistré. Cela permet d’obtenir une plus grande précision et de mettre à l’échelle et de faire pivoter la carte correctement.
Un nombre suffisant de GCP fait désormais l’objet d’une étude. En général, le nombre adéquat de GCP peut affecter de manière significative la précision de la cartographie, bien qu’il ne puisse pas améliorer indéfiniment les résultats et qu’il doive être considéré en fonction de la zone et du terrain. Nous recommandons de placer au moins cinq GCP sur votre site.
Un autre point à prendre en compte est le placement des GCP dans un ordre bien organisé. Des études ont montré qu’une répartition uniforme des GCP dans une grille à mailles triangulaires peut doubler l’efficacité des GCP. En outre, il est intéressant de placer des GCP dans les coins d’un site et sur les points les plus hauts et les plus bas.
Comme vous pouvez le constater, de nombreux facteurs influencent la précision de la cartographie par drone. Nombre d’entre eux sont entièrement sous votre contrôle. Avec un équipement approprié, des paramètres de mission optimaux, de bonnes conditions de vol et plusieurs GCP, vous pouvez facilement atteindre une précision de niveau topographique.
Reach pour la cartographie par drone
Dans le cadre de la cartographie RTK, un drone doit recevoir des corrections de la station de base pendant le vol. Cette exigence fait de Reach RS2+ / RS3 une solution complète pour la mission de vol. Pour la cartographie PPK, vous pouvez également utiliser la station de base Reach RS2+ ou Reach RS3 pour enregistrer les données GNSS brutes et les post-traiter. Commandez votre récepteur Reach dans la boutique officielle d’Emlid.
Pour découvrir les capacités étendues des dispositifs Reach, consultez nos pages sur les sujets suivants modules PPK et les GCP pour la cartographie par drone.